Si ma conversion n’était un miracle, mon témoignage serait banal, mais le Seigneur a procédé de façon différente. Maman avait suscité en moi beaucoup d’intérêt pour Dieu et sa parole. Toute petite je priais Dieu avec Maman avant d’aller à l’école. Je lui remettais ma journée. Je savais donc qu’il veillait sur moi et pouvait m’aider. Ainsi ma foi naissait et mon amour pour Lui aussi.
A l’école, tenue par des religieuses, nous lisions des textes choisis de la parole de Dieu. Le récit de la Pentecôte retint particulièrement mon attention et me donna envie de vivre cette expérience. Mais rien ne se passa, et je fus déçue. Les années passèrent, je quittai ma famille pour aller faire mes études de sage-femme à Strasbourg. C’est alors qu’une élève me parla de Dieu comme on ne m’en avait jamais parlé. Elle faisait partie de l’Eglise évangélique de Pentecôte, une dénomination nouvelle et complètement inconnue pour moi. J’appris avec bonheur que le baptême dans le Saint Esprit était encore d’actualité et cela suscita une grande curiosité en moi, je voulais voir.
À la réunion d’évangélisation qui suivit, il n’y eut aucune manifestation audible du Saint Esprit sous forme de parler en langues…
mais pour la première fois, je pris conscience que Jésus était mort à ma place pour mes péchés afin que je sois sauvée pour vivre éternellement avec lui.
Je décidai donc de lui donner mon coeur. A cet instant, un bonheur et une paix extraordinaire m’envahirent. Je découvrais que Dieu se révélait à moi dans une dimension nouvelle, sa présence son amour se faisaient sentir à ma personne.
Malheureusement, le temps révéla mon manque de détermination à suivre le Seigneur selon sa volonté, je voulais encore vivre comme je l’entendais. A mes côtés, il y avait toujours mon amie, ma référente, qui par son attitude, sa piété me rappelait le don extraordinaire de ce soir de réunion où j’avais tant reçu. Un mal-être sous forme de vide s’installa dans mon coeur.
Après l’obtention de mon diplôme, je fis la connaissance de celui qui devint mon mari, et alors que j’aurais dû être heureuse, ce vide grandissait en moi. Je n’avais pas renié Dieu mais il n’était pas mon Seigneur. Je n’étais ni froide ni bouillante mais tiède et le Seigneur ne pouvait se contenter de mon attitude. Alors faisant le bilan de ma vie, je décidai de demander de l’aide à Dieu pour m’engager à le suivre en vivant selon sa volonté. Je lui fis cette prière :
Mon Dieu, aide moi à vouloir et pouvoir me donner complètement à toi.
Il le fit, j’étais heureuse et en paix. Arrivée à Clermont-Ferrand où mon mari fut nommé, je décidai d’assister au culte tous les dimanches. Quel bonheur ! Je buvais les paroles du pasteur. Le Seigneur me parlait par sa bouche et distribuait ses dons au travers de prophéties ou de parlers en langues apportés par des chrétiens. Puis je compris que je devais obéir à Dieu en m’engageant dans les eaux du baptême et Il me baptisa de son Saint-Esprit trois ans plus tard.
Voilà maintenant trente ans que je me suis engagée à le suivre. Avec du recul, je veux constater le travail de Dieu dans ma vie.
Il m’a tant aimée qu’il a accepté de perdre sa Vie pour me la donner. Il m’a donc pardonné.
Il chemine avec moi et me relève si je tombe. Il est mon soutien, ma force, ma victoire. Je ne suis et ne serai jamais seule. La liberté qu’il m’a acquise au prix de sa vie, me permet de choisir de pratiquer le bien en réponse à ses commandements. Tous les matins, je veux me rendre disponible et demander à Dieu de m’utiliser pour aller vers ceux qui souffrent ou qui cherchent un sens à leur vie.
Jour après jour je veux m’attendre à recevoir ses directives.
Je confirme ce que Job a dit : « Je sais que mon Rédempteur vit ».
Je le loue et le remercie de tout mon coeur et de toute ma force.
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