Pourquoi un tel titre ? Parce que l’écriture nous apprend que Dieu est capable de faire sortir d’une situation négative, une expérience positive et bénie pour ses enfants.
« je marcherai devant toi, j’aplanirai les chemins montagneux, je romprai les portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies…» Esaïe 45/2-3
Dans la traduction DARBY, nous lisons le même texte ainsi : « Moi, je marcherai devant toi, et j’aplanirai les choses élevées, et je briserai les portes d’airain et je casserai les barres de fer, et je te donnerai « LES TRESORS DES TÉNÈBRES », et les richesses des lieux cachés ». Esaïe 45/2-3
À côté du sens explicite de ce passage, qui est en rapport avec Cyrus le Grand, à ses remarquables conquêtes, et la prise de Babylone, il y a ici, une leçon, particulièrement importante pour l’église, le peuple de Dieu, qui traverse en même temps que notre monde, une période difficile (de ténèbres). Dans le langage courant, le mot « ténèbres » s’emploie pour désigner le trouble, la souffrance, les circonstances adverses, et aussi I’absence de lumière spirituelle sur les problèmes personnels ; ce sont un peu toutes ces situations auxquelles les croyants sont confrontés aujourd’hui, en même temps que nos contemporains
Les ténèbres peuvent résulter de la faillite de la marche avec Dieu ; en effet, rappelons-nous de Saül, le roi devenu rétrograde par désobéissance, de Samson qui perdit la vue, la liberté et la vie pour avoir flirté avec le mal, ou encore Judas qui se donna la mort après avoir vendu Jésus.
Mais le prophète Esaïe laisse entendre que ce n’est pas toujours Ie cas ; Il dira
« Quiconque parmi vous craint l’Eternel, qu’il écoute la voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l’obscurité et manque de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Eternel, et qu’il s’appuie sur son Dieu. » Esaïe 50/10
Darby traduit le même texte avec cette nuance : « Quiconque parmi vous craint l’Eternel, et qui entend la voix de son serviteur, qui marche dans les ténèbres et n’a pas de lumière… » Esaïe 50/10
Evidemment, il s’agit là d’un être obéissant, qui marche dans la crainte du Seigneur, et qui cependant, se trouve dans les ténèbres de l’épreuve et n’a pas de lumière pour un temps. Job en est un parfait exemple. C’était un homme juste et intègre, et pourtant sa vie n’a pas été exempt d’épreuves. II est même possible de dire que Dieu permet quelques fois que nous traversions de telles expériences pour éprouver notre foi, la fortifier et la faire grandir (Lire 1 Pierre 1/6-9).
Quelqu’un a dit un jour: « Dieu réserve les épreuves les plus grandes à ceux qu’Il choisit pour ses saints ». II y a une vérité profonde dans ces paroles !
Dieu ne peut pas se risquer à faire passer tout son peuple par les mêmes expériences, car certains sont encore trop faibles dans la foi, et ne supporteront pas les mêmes expériences que les plus forts. Mais toutes les fois qu’Il le peut, c’est-à-dire, toutes les fois que nous le lui permettons, par les épreuves, II travaille à nous rendre meilleurs et plus dignes d’avoir été choisis.
Ceci se réalise moins sur les sommets de gloire que dans les ombres de la vallée et même dans les ténèbres du milieu de la nuit. C’est une chose de chanter avec émotions : « Conduis-moi au Calvaire » ou « Je suivrai mon seigneur et mon maître ». Mais c’est tout autre chose, lorsque Dieu considère que nous sommes sincères et commence à répondre à nos prières, au travers de circonstances providentielles.II y a beaucoup de choses que nous pouvons apprendre dans les livres, mais beaucoup d’autres ne peuvent être apprises qu’à I’école de la Providence de Dieu.
« Les trésors (ou expériences) que nous pouvons expérimenter dans les temps de ténèbres » font partie de ces choses.
Dans les Actes au chapitre 27, il semble que le voyage de Paul à Rome, a été marqué de quelques incidents qui illustrent bien cette réalité, lorsque le doux vent du Sud se transforma en tempête, et que le bateau était en danger de se briser sur les récifs, pendant I’affreuse nuit.
Comment, dans notre quotidien, le doux vent du Sud peut-il devenir une tempête effrayante, et cela en réponse à nos prières? Celui qui est encore inexpérimenté dans la foi pourrait bien se demander : « Que ferai-je? »
Les paroles de Paul au Centurion, tandis que les marins voulaient fuir le navire, nous donne un premier élément de réponse: « Si ceux-ci ne demeurent pas sur le bateau, nous ne pourrons être sauvés ». Actes 27/31. C’est par la négative qu’il faut commencer à répondre à nos pourquoi.
« N’abandonnez pas le bateau ! »
Frères et sœurs, s’il faut fuir le péché sous toutes ses formes, de peur qu’il nous entraîne loin de Dieu par ses fruits, en revanche, n’essayez pas de fuir les circonstances que le Seigneur peut permettre dans votre vie. Jonas a fui une assignation difficile, et en faisant ainsi, il a fui la présence du Seigneur (Jonas 1/3). II faut reconnaître, que souvent nos difficultés ne viennent pas des circonstances par lesquelles nous passons, elles sont en nous, et les circonstances sont seulement des conditions qui manifestent nos insuffisances et les amènent à notre connaissance. Fuir dans ce cas, n’est évidemment pas une solution ; il faut régler ses insuffisances avec l’aide du Seigneur. Car tôt ou tard, les mêmes difficultés se rencontreront à nouveau sur la route et nous aurons perdu du temps.
Voyons maintenant la réponse positive : il est nécessaire de demeurer sur le bateau et de trouver un ancrage en Dieu.
Actes 27/29 : « Ils jetèrent quatre ancres de la poupe, et attendirent le jour avec impatience ».
II y a quatre ancres, quatre promesses que Dieu nous a laissées, qui peuvent nous soutenir aux heures les plus sombres de notre vie et au sein des plus violentes tempêtes :
1°- La première ancre se trouve dans le Psaume 139/12.
« Mêmes les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière ».
Nous pouvons être dans I’obscurité, parce que nous passons par des heures sombres ; les difficultés semblent s’accumuler, mais Dieu n’est pas dans I’obscurité. Et même s’il est caché à nos yeux, que nous sommes empêchés de le voir comme les disciples d’Emmaüs, Lui nous voit ! Nous ne sommes pas cachés pour Lui ! Dieu nous voit dans I’obscurité aussi bien que dans la lumière.
Apocalypse 2/9 : « Je connais ton affliction… »
Verset 13 : « Je sais où tu demeures… »
Notre Dieu, à qui aucune des circonstances de notre vie n’échappe, voit tout et sait tout. C’est pour cela qu’il ne nous faut pas perdre courage, même au sein de nos difficultés les plus grandes. Après avoir vu les disciples malmenés par une violente tempête en pleine nuit, l’écriture nous dit que le Seigneur est allé à leur rencontre pour leur porter secours (Matthieu 14/22-33).
Lorsqu’Agar se fut égarée dans le désert, et que nul ne pouvait la voir, ni connaître sa situation, Dieu l’a vue et va se porter à son secours. À la suite de cette expérience, Agar a appelé ce Dieu qui s’était révélé à elle ainsi : « ATTA-EL-ROÏ », car dira-t-elle, « Ai-je rien vu ici, après qu’il m’a vue ? » Genèse 16/13.
Oui ! Notre Dieu nous voit, même si nous ne le voyons pas. Rien n’est caché à ses yeux !
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